Tribune du collectif local
A quand l’étiquetage du bien être humain ?
Bonne nouvelle : le groupe Casino lance l’étiquetage du « bien-être animal » sur certains de ses produits, pour renforcer la transparence sur les conditions d’élevage, de transports et d’abatage des animaux.
Dont acte.
Mais à quand l’étiquetage du « bien être humain » visant plus de transparence sur les conditions de travail (salaires indécents, cadences infernales, interdiction du droit d’association, etc.) des travailleuses-eur-s des chaînes de production de l’industrie textile, revendiqué par le collectif Ethique sur l’étiquette » ?
Comment des enseignes et les marques de la grande distribution peuvent-elles accorder plus d’intérêt aux animaux qu’aux êtres humains, sans prendre le risque de compromettre leur image de marque ?
Si elles se conforment à la loi sur le devoir de vigilance des sociétés-mères et entreprises donneuses d’ordres (applicable dès 2018), visant à prévenir les atteintes aux droits humains (et les atteintes à l’environnement) tout au long du processus de fabrication de leurs produits, elles peuvent s’affranchir de ce risque.
Le collectif Éthique sur l’étiquette, en collaboration avec d’autres ONG, associations de solidarité internationale et syndicats y veillera.
Le bien-être, et surtout les droits fondamentaux des femmes et des hommes ne valent-ils pas autant de transparence que celui des animaux ?
Le collectif Ethique sur l’étiquette de Dijon/Métropole
Publié le 28 janvier 2019 par