Au Cambodge, les ouvrie-r-es qui fabriquent les vêtements pour les grandes multinationales de la mode ne gagnent pas un salaire qui leur permette de subvenir à leurs besoins vitaux. Pourtant, l’industrie textile du pays - qui représente 85% des exportations - contribue largement aux bénéfices colossaux des marques occidentales qui s’y approvisionnent.
Les autorités craignent de perdre des contrats si elles augmentent les salaires. C’est donc aux grandes marques de prendre leurs responsabilités et de garantir un salaire minimum de 177 US $ (164 euros) aux hommes et aux femmes qui fabriquent leurs vêtements.

Nous rappelons qu’en 2014, à la suite des revendications des syndicats et ouvriers cambodgiens pour l’obtention d’un salaire minimum de 177 US $, plusieurs distributeurs ont promis qu’ils ajusteraient leurs prix (Franco à Bord) pour leur garantir un salaire leur permettant de subvenir à leurs besoins fondamentaux. Des promesses non tenues à ce jour.

En octobre 2015, le Labor Advisory Council (LAC), le comité qui rassemble des représentants de l’État, des syndicats et des employeurs a finalement recommandé à l’État d’augmenter le salaire dans les usines textiles, pour un salaire minimum de 153US $ par mois, qui sera appliqué en 2016.

À la suite de cette décision, des centaines d’ouvrie-r-es ont de nouveau manifesté le 20 novembre 2015 et lancé un appel à la solidarité internationale pour faire pression sur les multinationales. Le Collectif Éthique sur l’étiquette et ses partenaires membres du réseau européen Clean Clothes Campaign se sont alliés aux syndicats et ouvriers cambodgiens dans leur lutte pour un salaire minimum de 177 US $.

H&M, C&A, Walmart, Uniqlo, Puma, Adidas, Zara et Levi Strauss & Co doivent garantir un salaire digne de 177 US $ aux ouvrier-e-s du Cambodge : une étape à franchir dans leur lutte pour un salaire vital.