Communiqué de presse - 28 janvier 2016
Alors que le géant suédois H&M s’apprête à annoncer une augmentation de ses profits en 2015, nos organisations de défense des droits humains au travail lui demandent de renforcer la protection des ouvriers au Bangladesh, à la lumière de nouveaux éléments qui font état de sérieux retards dans les réparations dans les usines de ses fournisseurs, où des dizaines de milliers d’ouvriers continuent de travailler en risquant leur vie.
La Clean Clothes Campaign, le Collectif Ethique sur l’étiquette, l’International Labor Rights Forum, le Maquila Solidarity Network et le Workers Rights Consortium, signataires en tant que témoins de l’Accord sur la sécurité des bâtiments et la prévention des incendies, publient aujourd’hui une mise à jour de leur rapport de septembre révélant des retards dans les réparations à effectuer dans 32 usines fournissant H&M au Bangladesh. Ce rapport montre par exemple que 50% d’entre elles n’ont toujours pas installé d’issues de secours en cas d’incendie. Ces rénovations auraient dû être effectuées il y a plus de deux ans et demi déjà.
Dans 13% des usines (16% en septembre) les portes verrouillées n’ont toujours pas été enlevées ; 55% (61% en septembre) n’ont pas installé de portes coupe-feu ni d’issues de secours dans les escaliers. C’est ce type de dysfonctionnements qui a entraîné, en 2010, la mort de 21 ouvriers dans l’incendie de l’usine Garib & Garib, fournisseur d’H&M.
H&M poursuit sa recherche d’accroissement de ses bénéfices ; il doit avoir la même ambition pour pousser ses fournisseurs à effectuer les rénovations nécessaires à la sécurité des ouvriers qui fabriquent ses vêtements.
Consulter la synthèse du nouveau rapport – janvier 2016
Consulter le rapport initial – septembre 2015