Turquie : Zara, Mango et Next doivent indemniser les ouvriers
Des étiquettes glissées dans les vêtements d’une boutique Zara : les ouvriers qui attendent toujours d’être payés ont fait parler d’eux. Soutenez-les !
En juillet 2016, les 140 ouvriers de l’usine Bravo Tekstil d’Istanbul, qui fabriquaient les vêtements pour Zara, Mango et Next, ont été licenciés sans préavis lorsque l’usine a fermé soudainement. Ils avaient alors porté plainte contre la direction de l’usine pour être indemnisés et avaient gagné leur procès. Plus d’un an après, la direction de l’usine refuse toujours d’appliquer la décision de justice.
Licenciés sans préavis en juillet 2016 suite à la fermeture soudaine de l’usine Bravo Tekstil à Istanbul en Turquie où Zara, Mango et Next faisaient fabriquer leurs vêtements, ils sont 140 ouvriers à toujours être dans l’attente du versement de leurs indemnités légales de licenciement et de leurs 3 mois d’arriérés de salaires.
Près d’un an après que la justice a tranché en leur faveur, les ouvriers n’ont toujours rien perçu et les 3 marques donneurs d’ordre à l’usine continuent de nier leur responsabilité et refusent toujours de leur verser la totalité de la somme compensatoire prévue qui s’élève à près de 650 euros par ouvrier. Une somme dérisoire pour les 3 enseignes lorsque l’on sait que cela représente 0,01% des ventes réalisées au premier trimestre 2017 par le seul groupe Inditex propriétaire de Zara.
Après 12 mois de vaines négociations avec les 3 enseignes pour convenir d’un accord, les 140 ouvriers soutenus par leur syndicat DiSK Tekstil, la Clean Clothes Campaign et le syndicat international IndustriAll Global Union, ont lancé une pétition pour exiger de Zara, Mango et Next qu’elles leur versent sans plus attendre les indemnités légales et les 3 mois d’arriérés de salaires conformément à la décision de justice.
Devant l’enlisement de la situation, une action a été menée dans un magasin Zara d’Istanbul le 1er novembre dernier, pour alerter les clients de l’enseigne. "J’ai fabriqué cet article que vous vous apprêtez à acheter, mais je n’ai toujours pas été payé " : tel était le SOS signé des "ouvriers de l’usine textile Bravo" que portaient des dizaines d’étiquettes glissées dans les vêtements du magasin.